EHPAD
en danger
Pas d'obole pour les EHPAD, mais de véritables moyens !
mobilisation du 15 mars 2018 - 14h30 à LAVAL place du jet d'eau
Après avoir accordé généreusement 11,27€/mois/résident d'EHPAD au budget 2018, le gouvernement accorde en janvier une rallonge de 5,72€ (*) : QUELLE ESTIME L'ETAT ACCORDE-T-IL AUX PERSONNES ÂGÉES DÉPENDANTES ET AUX PERSONNELS QUI LES ACCUEILLENT ?
Le 30 janvier dernier, une journée nationale de mobilisation, à l'appel de leurs organisations professionnelles, permettait aux personnels des EHPAD de faire entendre leur désespoir et leur colère, et d'exprimer leurs revendications. C'était une des premières fois qu' un mouvement aussi important avait lieu.
Comment accepter que l'État, qui avait promis d'augmenter de 0,6(**) à 1 salarié pour 1 résident pour 2012 (!!) se soit ainsi renié, abandonnant personnes âgées et personnels à leur sort ? Un rapport parlementaire (LREM + LFI) rendu hier 14 mars à A.Buzyn recommande de DOUBLER LE NOMBRE DE SOIGNANTS d'ici 4 ans.
C'est
donc possible !
La situation des EHPAD est catastrophique. Chacun le sait. Même la ministre a dit « comprendre » l'inquiétude et la mobilisation des soignants, des accompagnants et des directeurs d'établissements !
Mais quelle conclusion a été tirée ? Quels moyens ont été débloqués ? Quelle réforme a été envisagée ?
Comme toujours, la compassion inopérantede la ministretente de juguler la colère qui monte parmi les personnels mais aussi les familles de résidents.
Aucune décision du ministère n'est venue répondre au 30 janvier.
Pourtant, rien n'y fait : sans moyens comment inverser la tendance ?
La situation est déjà bien plus que préoccupante aujourd'hui. Et qu'en sera-t-il demain ? : +60 % de personnes âgées dépendantes d'ici 2030. Le maintien à domicile -qui nécessite de toutes façons le recrutement de personnels- pourra-t-il seul se substituer aux établissements ? Qui peut le croire ?
Ceux qui le prétendent sont les mêmes qui « mutualisent » en fermant des services d'hôpitaux et essaient de nous vendre la « télé-médecine » pour pallier le manque de médecins !
Avec les personnels et les familles, l'immense majorité des citoyens réclame :
-
des moyens humains pour accueillir les résidents et faire travailler les personnels DANS LA Dignité !
-
un véritable plan d'urgence pour faire face à l'évolution démographique !
-
des négociations pour assurer un financement pérenne de la dépendance (et pourquoi pas la création d'un 5ème risque dans la sécurité sociale ? ).
Comme le 30 janvier dernier, AUDACE53, association d'usagers, indépendante et non moins déterminée, a appelé ses adhérents disponibles, les familles de résidents, les citoyens à se joindre au nouveau mouvement ce 15 mars.
AUDACE53 propose qu' une nouvelle journée de mobilisation, si possible nationale, soit organisée UN SAMEDI afin de permettre aux personnels, mais aussi aux familles, et à l'ensemble des citoyens, tous concernés par ce véritable scandale, de manifester et d'exiger ensemble que des décisions soient enfin prises. Elle s' adressera aux organisations professionnelles en ce sens.
PAS D' OBOLE, MAIS, VITE,
DE VÉRITABLES MOYENS, POUR LES EHPAD !
(*) 100 millions au budget 2018 et 50 millions de plus le 29 janvier, ces 50 millions n'étant pas répartis entre tous les établissements mais mis à disposition des ARS pour les EHPAD « les plus en difficulté », le tout pour 728 000 résidents.
(**) 0,6 salarié mais 0,3 soignant
"Evolution" des EHPAD
COmité de PILotage, ou la consultation citoyenne selon le président du CD53
échange de courriers ICI
SIGNEZ LA PETITION
Près de 100 personnes à Oisseau, à l'appel d'AUDACE53 en défense de l'EHPAD
Près de 100 personnes à Oisseau ce mardi 13 décembre. Belle réunion. Merci à notre ami Loïc Jamoteau pour le travail imposant et précis réalisé sur les EHPAD.
Inquiétude quant à l'avenir de celui de Oisseau dont la disparition impacterait toute la vie du village. Stéphane Manceau, maire, que l'on remercie pour son accueil, s'est voulu rassurant, sans cacher toutefois qu'un gros point d'interrogation demeurait.
Olivier Richefou (non présent à la réunion) met en place un "comité de pilotage" après les réactions -justifiées- de la population. Peut-être aurait-il fallu commencer par là ?...
Mais cela ne peut dissiper à terme toutes les craintes, quand on voit que le schéma est le même qu'au collège Fernand Puech de Laval, qu'à l'EHPAD de Juvigné, sans parler de ce qui s'est passé à Sainte-Suzanne... Déclarations brutales et définitives, puis palabres sédatives... pour quels résultats ? Souffler le chaud et le froid pour mieux déstabiliser ? Faire traîner les choses pour mieux croquer, au bout du compte ?...
Hôpital public, EHPAD, désertification médicale, 3 sujets majeurs sur lesquels on tourne en boucle lorsqu'on pousse la discussion : les mêmes causes produisent les mêmes effets !
La cause ? toujours la même : on considère la santé sous l'angle unique de la "rentabilité". Il y a trop de personnes dans les EHPAD (ou sur les listes d'attente !) ? Fermons des places. En limitant l'offre, les têtes "pensantes" veulent limiter la demande et donc le coût. C'est le même raisonnement que pour le numerus clausus qui limite le nombre de médecins, avec le brillant résultat que l'on connaît, que pour les hôpitaux et la mise en place forcée des GHT qui vont inéluctablement entraîner la fermeture de services.
Limitons l'offre, éloignons les citoyens des lieux de santé, rendons-en l'accès plus difficile : on limitera ainsi de fait le besoin de soins et d'accueil et donc les dépenses. Voilà "leur" raisonnement.
Pourtant, une population plus nombreuse, en raison des naissances et de l'allongement de la vie a besoin de PLUS DE SOINS ! Pourquoi devrait-on accepter comme postulat soi-disant incontournable que les dépenses de santé doivent être réduites ? Bonne gestion ne veut pas forcément dire limitation des coûts, mais reconnaissance et adaptation aux besoins de la population.
Bachelot, Touraine, une même logique mortifère pour notre système de santé.
Et les individus dans tout cela ? Et les résidents qu'on envisage de transbahuter d'un EHPAD à l'autre, sans aucune considération pour leur bien-être social, affectif et psychologique, ni pour celui de leur entourage ?
Et les personnels encadrants et soignants qui doivent continuer à faire leur travail avec allant et compétence alors qu'ils se savent placés sur un siège éjectable ?
AUDACE53 n'a pas été créée pour seulement faire le constat désolant de la situation à laquelle on nous accule. Réunir, informer, discuter, bien sûr ; mais aussi agir. Comme le 26 novembre. Et s'il le faut, si le bruit de nos pas sur les pavés n'est pas arrivé jusqu'aux oreilles des "décideurs", recommencer !
L'EHPAD de Oisseau ne doit pas fermer. L'accueil des personnes dépendantes doit être renforcé.
Le CHNM doit sortir de l'impasse budgétaire dans laquelle on le pousse et conserver tout son lustre médical.
Le problème de la désertification médical doit être pris à bras le corps, et pas à coups de "mesurettes" aussi médiocres qu'improductives (*)
Nous le dirons à Guillaume Garot vendredi 16, à l'ARS le 9 janvier. A Olivier Richefou lorsque nous le rencontrerons.
Et s'il le faut, nous le dirons plus fort.
Mêlons-nous de ce qui nous regarde !
1210 adhérents ce matin. Ça encourage, mais ça donne aussi des responsabilités qu'on n'a aucunement l'intention de ne pas assumer.
A bon entendeur...
rencontre avec Olivier Richefou le 20.12.2016 - lire ICI
(*) Marisol Touraine vient d'annoncer pour 2017 le relèvement de 478 le numerus clausus (limitation du nombre d'étudiants accédant à la deuxième année de médecine), alors que 70 000 médecins vont partir en retraite dans les 10 prochaines années. lire ICI.